- CITHARE
- CITHARECITHAREInstrument à cordes pincées, du genre lyre, particulièrement apprécié des Grecs de l’Antiquité. Les cordes (de 5 à 11) sont de longueur égale et vibrent à vide sur une caisse de résonance plate et oblongue. Le terme désigne, en outre, un grand nombre d’instruments à cordes frappées ou pincées, dépourvus de manche, à corps unique et qui diffèrent du type grec primitif (ainsi, la caisse est trapézoïdale en Europe centrale). Une cithare est issue du psaltérion au XVIIe siècle: elle possède des cordes dégressives d’accompagnement (une quarantaine) accordées de quartes en quintes, situées à côté de 5 cordes mélodiques (ut , sol , rê , lá , lá ) tendues sur une touche à sillets. L’épinette des Vosges est une espèce de cithare, déjà connue au Moyen Âge.• 1361; kitaire XIIIe; lat. cithara; gr. kithara → cistre, guitare♦ Instrument de musique à cordes (que l'on gratte ou frappe), de forme trapézoïdale, à caisse de bois et table plate. ⇒ lyre, psaltérion. Cithare des musiciens tsiganes. Joueur de cithare (CITHARISTE n. ). ⊗ HOM. Sitar.citharen. f.d1./d Anc. Instrument de musique dérivé de la lyre, très en faveur chez les anc. Grecs.d2./d Mod. Instrument de musique à cordes, pincées ou grattées.|| (Viêt-nam) Cithare monocorde, à une seule corde.⇒CITHARE, subst. fém.ANTIQ. Instrument à cordes que l'on pinçait avec les doigts ou un plectre d'os ou de métal et dont la caisse de résonance était, à la différence de celle de la lyre, une caisse en bois prolongée par deux bras épais destinés à amplifier le son. Cithare ionique; danser au son de la cithare :• Là, pleine d'amertume en son âme qui saigne,Et regardant les fronts que la lumière baigne,Elle [la Muse] chercha des yeux le mortel assez grandPour tenir la cithare où pleure un souffle errant.BANVILLE, Les Cariatides, La Voie lactée, 1842, p. 20.— P. ext. Instrument, spécialement en usage en Europe centrale, dont les cordes sont fixées horizontalement sur une table d'harmonie (cf. E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1856, p. 521).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. Fin XIVe s. mus. antique (Oresme ds F. MEUNIER, Essai sur la vie et les ouvrages de Nicole Oresme, p. 165); p. ext. 2. 1819 (BOISTE). Empr. au lat. class. cithara sens 1 lui-même du gr.
« sorte de luth ou de lyre », v. aussi guitare. Fréq. abs. littér. :62.
cithare [sitaʀ] n. f.ÉTYM. 1361; kitaire, XIIIe; lat. cithara, grec kithara « lyre ». → Cistre, guitare.❖♦ Musique.1 Instrument antique analogue à la lyre. || Joueur de cithare. ⇒ Citharède.1 Tandis qu'il gardait les troupeaux de son père, David aimait à composer des poèmes, en s'accompagnant de la cithare.Daniel-Rops, Histoire sainte, III, I, p. 173.2 Il prit au passage une courtisane chinoise (…) À côté de lui dans l'auto, les mains sagement appuyées sur sa cithare, elle avait l'air d'une statuette Tang (…)Malraux, la Condition humaine, p. 193-194.2 Mod. Instrument de musique à cordes parallèles grattées ou frappées, sans manche. || La table d'harmonie d'une cithare. || Cithare ennéacorde. || Cithare utilisée par les musiciens tsiganes, hongrois.REM. On trouve une forme kitaire (XIIIe), esp. quittarah, arabe qītārǎh, même sens.❖DÉR. V. Citharède, cithariste.HOM. Sitar.
Encyclopédie Universelle. 2012.